Power of Mana
Chapitre 3 - partie 2

Création d’un nouveau trio

Retour dans le monde de Mana

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Revenons à Mana, dans le Temple de l’Eau, où Lucie se préparait à faire de Whirl un chevalier Mana. Si vous vous rappelez bien, elle disait que son arme allait devenir une arme magique. En effet, comme elle lui expliqua, une arme magique avait un double intérêt : d’abord, elle permettait à son utilisateur de progresser beaucoup plus rapidement qu’en temps normal, car il s’imprégnait du savoir et du pouvoir de son arme. De plus, une arme magique pouvait faire plus de dégâts, grâce au " sort de l’épée " qui consiste à emplir d’énergie la lame et de la sortir d’un coup, ce qui la fait exploser. Les dégâts sont d’autant plus considérables si on fait exploser une arme alors qu’on frappe un ennemi, car il prend plus de dommages.

Lucie avait dessiné un cercle magique sur le sol et déposé l’épée en son milieu. Devant Whirl, elle allait invoquer Mana.
" —Par les forces qui régissent le ciel et la terre, je te fais appel pour transformer cette épée en arme magique de Mana ! Que ta force emplisse la lame et entoure la garde, que par ta présence permanente soit gardé le sceau de la puissance sur cette arme ! "
Whirl vit des éclairs transpercer la pièce et des esprits tournoyer autour du cercle. Une puissance magique arriva de tous les côtés et convergea vers l’arme.

Dans le temple de l’eau, devant la pyramide contenant la graine de Mana de l’Eau, au milieu d’un cercle magique dessiné par les différentes couleurs des pierres qui constituaient le sol, une incantation rare était prononcée : celle qui permettait de transformer un objet en source de pouvoir, en relique puissante et presque réfléchissante : un objet qui par simple contact physique dissipait dans les mains de son maître toute son histoire et donc tout son savoir.

Une arme magique peut donc donner d’autant plus à son possesseur qu’elle a vécu. Si l’épée de Whirl n’était pas très ancienne, elle avait au moins l’avantage d’être forgée par le deuxième meilleur forgeron de tous les temps. Ainsi elle avait au départ deux atouts : le premier, d’être une arme parfaitement équilibrée, solide et tranchante, garantie pour le combat. De l’autre, Elle a été forgée par Vulk après le combat de Mana contre Ténébro. Ceci importait dans le sens où lors de ce combat, Vulk eu le loisir de forger plusieurs fois les armes magiques des héros, dont l’Epée Mana elle-même.

Le résultat fut que son marteau fétiche, qu’il gardait toujours avec lui, devin totalement imprégné de la puissance Mana qui émergeait de plus en plus de l’épée. En pratique, il avait pu construire une hache magique juste après avoir forgé l’Epée Mana. Depuis, toutes ses armes avaient en elles une parcelle de la puissance Mana. C’était pour n’importe quel Chevalier Mana un soutien non négligeable.

Dans le cercle, alors qu’une brume blanche s’échappait jusqu'à cacher l’arme, un vent en forme de tourbillon de fit sentir, tournoyant autour du cercle. Par son nom, Whirl était déjà préposé à ça et il en était sûr : Lucie lui donnait le pouvoir du vent, du cyclone tournoyant.
L’Eau dans le temple forma quelques vaguelettes puis commença à bouger tellement que quelques gouttes tombèrent dans le cercle. Comme si elle agissait sur l’effet du vent, l’eau qui passait dans le temple fit des vagues encore plus grandes, et leur éclat fit éclater des gouttes de toutes parts. Peu de temps après, il pleuvait dans le cercle. Les gouttes tournoyèrent, emportés par le vent. Il ne manquait plus que des feuilles mortes pour qu’on se croit au plus fort de l’automne.

Lucie cria une dernière incantation et le vent, la lumière, l’eau et la fumée semblèrent se faire engouffrer par l’Epée.
Whirl s’approcha de l’arme et vit qu’elle était toute mouillée et encore chaude. Avait-elle engloutit tout ça ?
Quoi qu’il en soit, cette arme était maintenant différente. En la reprenant en main, Whirl pu sentir une force qu’il n’avait jamais ressenti auparavant. Lucie se releva et lui fini le briefing :
" —Maintenant que tu as une bonne arme, tu apprendras par toi-même le combat, mais cela ne suffira pas. Un Chevalier de Mana connaît aussi la magie. Tu as en toi de la force magique grâce à ton ascendance. Il faudra apprendre à t’en servir. Je vais te donner tous tes buts maintenant, à toi de choisir dans quel ordre tu devra les suivre.
Il faudra que tu passes à l’île dorée, dans laquelle les meilleurs magiciens t’apprendront les bases. Il faudra que tu t’entraînes durement pendant des années s’il le faut pour devenir un guerrier avertit. Tu devras détruire trois démons qui sévissent sur cette terre, que tu n’auras pas de mal à trouver. Enfin, tu devras arrêter Méka dans sa lutte insensée et meurtrière.

La conquête du monde.... mais que personne s’en mêle !

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Aujourd’hui, Méka était content. Il avait tout lieu d’être content.
Son plan de guerre était terminé : ses Guerriers de métal avaient entraîné et formés une armée certes débutante mais prête au combat. En fait, les milles hommes rassemblés (c’est déjà beaucoup pour un petit pays comme celui de Mana, surtout alors qu’aucune guerre ne sévissait) n’étaient en fait qu’un moyen de montrer que Méka partait en guerre et non pas en opération commando avec sa cinquantaine de soldats d’or.

Dans ce combat, la cinquantaine de soldats d’or allait tout faire : les Terminators pouvaient parfaitement prendre un château à eux tout seuls.... en tuant tout ce qui y vivait. Mais ce n’était pas le but de Méka. Méka ne voulait pas laisser des cendres derrières ses conquêtes. Il voulait régner et non détruire. L’armée d’être humains allait donc être le seul avantage que n’ont pas les Terminators : le nombre. Les armures brillantes ne peuvent pas être partout à la fois, et cela dans une bataille est déterminant.

Dans ce combat, Méka n’a pas besoin d’énormément de matériel : les armes géantes d’assaut sont inutiles face à des guerriers qui sautent par-dessus le fossé et entrent par une fenêtre située à 10 mètres du sol. Ils ne craignent pas les flèches non plus (ça glisse...). Le matériel le plus demandé est en fait des boucliers... pour les humains. Pas besoin de s’inquiéter de canons ou attaques par machines de guerres. La paix a duré trop longtemps pour qu’il en reste. De plus, aucune course aux armements n’a débuté pour cause de guerre éclair : du jamais vu.

Méka était aussi content car Sophie, si elle lui faisait toujours la gueule, ne semblait pas le détester. Et ça, vu ce qu’il lui avait fait, vu comment il l’avait trompé, elle et son grand-père, était une très grande chance pour lui. Il lui faisait voir la plupart de ses projets, de ses plans, en lui faisant totalement confiance. D’ailleurs il ne risquait pas grand-chose, cette fille ne pouvant devenir espionne du jour au lendemain.
Sophie, qui n’était pas totalement stupide, avait bien remarqué que Méka faisait tout pour lui donner une bonne image de lui, Lucas à l’appuis. De son côté elle faisait tout pour qu’ils se trahissent mais rien ne semblait ébranler leur confiance mutuelle.
Quelques jours plus tôt elle était seule dans une salle avec Méka et Lucas. Il lui avait dit vouloir lui montrer quelque plan de bataille et de construction. Mais grâce à l’habilité des deux hommes, ils avaient réussi à lui faire parler en toute franchise. C’était à l’évidence un piège mais cela lui avait permit de parler sans code. Les attaques portées par les orateurs étaient claires et nettes. Si les deux hommes avaient réussi à lui faire admettre que leur projet n’était pas mauvais et qu’elle comprenait que leur idée était bonne et intéressante, elle préférait ne pas y penser, car elle ne trouvait pas de contre-argument.

Alors elle attaquait les hommes.
Ces deux compères ne pouvaient être à se point sûr d’eux-mêmes alors qu’ils se connaissaient depuis à peine quelques mois.
Elle avait dit à Méka que Lucas faisait de lui un cobaye pour ses expériences, mais Lucas avait la réponse parfaite et parlait à l’évidence pour eux deux en expliquant :
" —Sache que si je n’utilise pas moi-même mes produits, c’est en effet parce que je sais qu’ils sont fortement nocifs. Et Méka le sais aussi. Mais c’était pour lui le seul moyen de ressusciter et de rajeunir. Si nous arrivons à notre but, Méka sera largement assez puissant pour contrer les effets de mes formules. "

Méka avait une dernière raison d’être content : alors qu’il se préparait à l’invasion de Pandore et des villes environnantes (dont seule Pandore est fortifiée) aucun pays voisin ne réagissait. C’était l’effet prévu d’une guerre éclair, mais tout de même il trouvait que cela marchait trop bien....
Pourtant les nouvelles apportés par les espions étaient claires, mais ces espions étaient-ils vraiment fiables ?

On y va... toi d’abord !

Le beau matin se levait sur le premier jour de guerre de Méka.
Dans la chaîne de montagne séparant le sud du continent, que Méka avait indexé, et le milieu du continent, Pandore et ses alentours, se promenait en carré bien fait tous les chevaliers d’or de Méka, suivait en troupe une armée de fortune, et à la tête, seul, Méka marchait. Il guidait vers la victoire, espérait-il, sa petite armée.
En fait, deux Terminators manquaient : celui que Méka avait laissé comme garde du corps à Lucas, qui était resté à Tasnica, et un autre, qu’il avait placé quelque part, là où personne ne penserai aller, comme gardien de ses objets les plus précieux. Si cette bataille devait mal se terminer, cette cachette garderai son dernier espoir.

La marche dans la montagne n’était pas difficile, le chemin emprunté étant une route très utilisé, il n’y avait ni montée brusque ni descente fatiguante. Dans moins de quelques jours Pandore leur montrerai ses murailles imprenables. A la simple vue de son armée, même un idiot remarquerai que cette fois la guerre commençait, et il était évident que très bientôt Pandore serait prêt à la riposte. En fait, lorsqu’il sera arrivé, Méka trouvera devant lui un château en pleine tension de combat, préparé à la va-vite, certes, mais préparé.

C’est en ce jour, celui de la fin du printemps que l’armée de Méka, qui avait traversé la ville de Pandore et contourné les vieilles pierres de l’ancien temple (en temps qu’ex protecteur de Pandore il peut porter malheur), posta ses hommes devant le château, dont les portes étaient fermé pour la premier fois de ce siècle.
Avant le combat les palabres. Du haut de la muraille de Pandore (qui n’est pas si haute que ça) apparut le chef des armées pour voir de ses propres yeux celui qui avait ressuscité.
" —Alors c’est donc toi, Méka, l’homme qui revient d’entre les morts pour en faire !
—Si vous vous rendez, je ne ferai pas un seul mort !
—Désolé, Méka, je vais te décevoir : ta guerre est d’ores et déjà terminée ! Que ceci soit une leçon pour toi ! " Et sans en dire plus il sauta derrière les créneaux du château, puis il n’y eu pas un bruit.
Méka sentait l’arnaque. Il ne voyait pas les archers derrières les créneaux. Il ne sentait pas la tension. En fait, il se dégageait des habitants de ce château une complète confiance et même de l’hilarité à son égard. Cela cachait quelque chose.
Il cria l’ordre d’assaut à ces chevaliers d’or et en ordre parfait chaque armure d’or sauta pour se retrouver sur un côté de la muraille. Méka sauta lui aussi et son armée d’élite assiégeait la cour du château par sa présence, en entourant le chemin de garde.
Et c’est là que Méka vu l’arme secrète qu’il y avait dans la cour. C’est là qu’il comprit pourquoi Pandore savait à l’avance que ce combat était perdu.
Dans le château, baissé pour pas qu’on puisse le voir de l’extérieur, contenant son énergie pour qu’on ne puisse le repérer, se trouvait le résultat de l’alliance entre les hommes et Mana.

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Dans le château il y avait Dracoglace, le dragon de l’eau et du froid, le monstre le plus puissant que l’on puisse rencontrer dans Mana. Il se dressa et l’on put remarquer sous lui un œuf.
" —Repli immédiat ! " Cria Méka en se jetant en arrière.
Dans la cours du château les guerriers qui regardaient la scène rigolaient de toute leur force, en voyant tous ces monstres de la force noire sauter en arrière pour fuir dans la forêt, là où le dragon ne pourrait les trouver un à un.
L’armée humaine de Méka n’avait certainement rien à craindre de Dracoglace, mais il était évident que Mana ne manquerait pas d’éliminer les armures du Mal. Le dragon pris l’œuf entre ses pattes et vola au-dessus du château. L’œuf se cassa et d’autres créatures venant de Puritas en sortirent : un serpent géant, Bombyxo, un troll de deux mètres de haut, entouré d’électricité : Mégatonnerre le génie de l’éclair et du vent et un arbre aux grosses racines, Root.

Contre des monstres de la puissance du Terminator, les seuls de taille étaient les monstres géants. Mais à ce niveau, le combat était inégal : certes les Terminators étaient 50, mais d’en haut Dracoglace surveillait les opérations ! De plus, cela se voyait, Mana avait prévu le combat dans la forêt et ses monstres étaient bien choisis.

Bombyxo s’enterrait et surgissait des buissons, des arbres ou de la terre comme il sait si bien le faire. Par son venin et ses violents coups de queue il avait déjà détruit trois armures. Mégatonnerre n’était pas spécialement adapté aux forêts mais par ses éclairs transformait les Terminators en grille-pain. Root était le monstre le plus puissant d’entre eux : la forêt, c’était son élément. Des racines géantes poussèrent de toutes parts entre les arbres, immobilisants les Guerriers de métal.
" —Non ! " Cria Méka, qui était avec deux Terminators hors de la forêt, devant le château. " Vous devez combattre ensemble les monstres ! Ne vous séparez pas ! "
Dracoglace se tourna vers Méka et ouvrit grand la gueule. Il cracha une gerbe de glace sur les trois combattants. La super-puissance de l’attaque glaça sur place les armures, Méka se protégeant dans une bulle de protection temporaire. Mais Dracoglace continua à cracher sa magie sur Méka. Or, une bulle ne dure normalement pas plus d’une seconde, le temps à l’attaque de passer !
Méka n’eut d’autre choix que de riposter de toutes ses forces. Il contra la magie et envoya toute sa puissance contre le dragon. Celui-ci fini par céder et arrêta la gerbe de glace. Méka, épuisé par l’effort, regarda autour de lui. Un champs de glace dure comme de la pierre.

Le dragon ne pouvait pas attaquer à nouveau tout de suite, car la riposte de Méka avait été brutale. Il regarda vers le château : Méka avait disparut. La mort dans l’âme il avait comprit que Mana avait décidé de ne plus laisser les choses au hasard. Si maintenant les armées de l’Arbre Mana empêchaient la moindre invasion, c’était peine perdue.
Méka parcourait avec un sort de vol les kilomètres en pleine vitesse, tout en empruntant le parcourt le plus inattendu et le moins visible du ciel. Dans la forêt presque tous les Terminators s’étaient fait massacrer un par un.
En évitant une racine magique, un Terminator fit un saut démesuré et se retrouva à plusieurs dizaines de mètres au-dessus des arbres. Erreur fatale, Dracoglace le repéra tout de suite, et d’un coup de queue d’une vitesse et d’une puissance incroyable il détruit l’armure. Les seuls derniers Terminators en vie étaient maintenant ceux qui avaient réussi à s’échapper..

La défaite de Méka

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Le soir, sous le soleil couchant, les habitants de Pandore assistaient à un inhabituel spectacle : Dracoglace enveloppait les trois autres monstres d’une substance bizarre qui se solidifia et finit par se transformer en œuf. Dracoglace s’envola, le prit entre ses pattes et dit : " Pour la suite, nous n’interviendrons certainement pas. Débrouillez vous avec les Terminators qui restent. Il faut savoir que vous devez évoluer par vous-même. "
Et il partit dans le ciel, avec son œuf de transport.

Les hommes de Pandore avaient retrouvés et comptés toutes les carcasses de Terminators.
" —Nous savons que Méka avait 50 Terminators sous ses ordres.
—Nous avons la certitude qu’il nous a attaqué avec 48 d’entre eux.
—Voici le résultat du décompte : 43 armures d’or grillées, désassemblés mais dont nous avons trouvés tous les morceaux, ou gelés. Plus ces quelques morceaux de métal fondus qui semblent n’appartenir qu’à un seul Terminator. Enfin, un bras et deux épées.
—Il semble donc que 4 Terminators soient quelque part aux alentours de Pandore. Dont deux sans épées et un sans bras gauche. Il semblerait aussi que celui qui a perdu son bras soit l’un des désarmés.
—Je propose de faire des avis de recherche et de choisir une prime. Ces monstres ne doivent pas terroriser le village ! "

Pour Méka c’était une défait très amère. Car Mana venait de corriger sa plus grosse erreur : au lieu d’attendre que la situation soit totalement noire pour agir, il envoyait ses monstres dès le début de la menace. A cause de cela, Méka ne pourrait jamais réussir de conquête. Il ne lui restait plus que la quête anonyme.
Ce qu’il ne savait pas, c’est que pendant qu’il rageait dans la forêt des lutins sur la bataille qu’il venait de perdre, les armées de Sudia et Nordia avaient débarqués sur les côtes de Tasnica et préparaient un assaut surprise !

La défaite totale de Méka

Il aurait été impossible pour un seigneur de se faire prendre par surprise par une attaque de cette taille. En fait, le secret de cette attaque résidait dans le fait qu’elle avait été décidée aussi soudainement que celle de Méka envers Pandore.
Si Méka était Roi depuis longtemps il aurait de bons informateurs et un réseau constitué. Mais là il débutait, et à peine implanté dans ce pays il partait à la guerre, sans rien laisser derrière lui. Il n’aurait jamais pensé qu’on oserait l’attaquer si soudainement. Mais les chefs du deuxième continent savaient que Mana allait frapper Méka à Pandore et préparaient l’attaque qui devait rendre Méka dépourvu de toute terre.
Ainsi, Méka perdait le pays qu’il désirait mais aussi celui qu’il avait déjà. Bref, il ne lui restait rien.

Le château de Tasnica était pris de toutes parts. Les gardes abandonnaient et fuyaient, se retournaient contre leur chef ou périssaient.
Une guerre est toujours pleine de dégâts. Et de penser que le laboratoire serait certainement mis en pièces fit mal à Lucas. Dans les escaliers qui montaient en haut de la tour, on entendait déjà les bruits des guerriers qui avançaient vers le second de Méka. Le Terminator se plaça devant Lucas, et attendit que ses adversaires arrivent. Il avait l’avantage d’être au-dessus de ses ennemis. De plus, l’escalier étant un peu étroit, il empêchait aux soldats d’attaquer à plus de deux voire trois à la fois.
Quand les premiers arrivèrent, ils furent reçus par les coups d’épée violents. Ils tombèrent surs les autres, ce qui mit l’armée un peu en déroute. Mais très vite ils remontèrent et s’attaquèrent à la machine sans vie du pouvoir Noir. Sans se fatiguer, jamais, le Terminator repoussait l’ennemi.
Coup d’épée, coup de pied, coup de casque, tout est bon pour le Terminator. Mais cela ne pouvait durer éternellement. Les coups d’épées étaient si violents qu’ils endommageaient les murs de pierre. Au bout d’un moment, le mur n’était plus. Ouvrant un autre passage, le Terminator fut attaqué par toute la troupe à la fois. Se défendant toujours aussi hardiment, le garde du corps commença à fatiguer.

Lucas sentait qu’il était fichu. Le monstre ne tiendrait plus longtemps. L’armure donna un grand coup d’épée tournoyant ce qui éloigna tous ces ennemis un instant. Le Terminator regarda Lucas avec ses yeux rouges qui brillaient derrière le casque.
Ce monstre, cette armure sans vie, sembla pour la première fois donner une expression de sentiment à son visage. Dans ses yeux se lisaient de la lassitude, et il avait l’air de dire : " Désolé Lucas... Je ne peux plus rien pour toi. " Lui qui n’avait jamais rien dit car n’a pas de bouche donna une impression de vie dans son silence.
Le Terminator se jeta sur les hommes et laissa ses dernières forces. Son armure tomba en morceaux. Elle était vide. Vide comme l’armure d’un Terminator. Pourtant, il avait donné un signe de vie.

Lucas se retrouva prisonnier dans une cellule de Tasnica. Il avait tout le temps pour penser à ce qu’il venait de voir. Comment un Terminator, une machine construite pour se battre pouvait-elle donner des sentiments ? Il n’y avait qu’une seule explication : Méka. Leur seul maître les avait changés. Il leur avait appris à avoir des sentiments. Il ne devait pas aimer ces armures sans vie.
Une fois de plus, Méka faisait preuve de son humanisme.
Mais malheureusement, Méka venait de perdre ses derniers espoirs de conquête. Et Lucas savait que tout ce qu’il lui restait à faire, maintenant, c’était d’essayer de prendre l’épée Mana et d’augmenter sa puissance au travers d’elle.
Mais pour cette quête Méka n’avait plus besoin de Lucas. Il savait déjà ce que Lucas avait à lui dire. Il n’aurait pas besoin de lui. Il pouvait finir seul. Il ne dépendait en rien de Lucas.
Et Lucas savait ce que cela voulait dire. Il ne pouvait plus compter sur personne. On ne l’aiderai pas lors de son procès. Sophie se ferai un plaisir de le descendre.
Désespéré. C’était son cas.