Power of Mana
Chapitre 9 - partie 3

Démons et Esprits de Puissance

Le téléphone sans fil

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Arate en avait marre de rester dans le flou. Le maître de l’école de magie serait resté éveillé toute la nuit et était certainement au courant des évènements, qu’il aurait d’une façon où d’une autre suivit de loin. Alors au risque de rater un sort devant témoins, il s’essaya à la communication longue distance, sort qu’il n’avait encore jamais essayé. De plus, son carnet étant perdu, il lui fallait retrouver les symboles du pentacle magique de tête.
Tous sortirent sur la place du village. Avec quelques signes, Arate essaya de faire comprendre à Sarah qu’il allait lancer le sort de communication par la pensée. On lui avait écrit sur papier le diagnostic du docteur, et depuis Sarah semblait désintéressée de tout. Ce sort était pourtant l’occasion pour elle de pouvoir entendre la communication par la pensée.

Arate avait déjà dessiné deux cercles de même centre sur le sol. Sur place, tous les habitants regardaient avec admiration. Sur le deuxième continent, personne ne s’intéressait à la magie. Personne ne pouvait l’aider. Il rassembla ses pensées et fit des signes un peu partout dans le cercle et ajouta une étoile à cinq branches. Il resta un instant silencieux.
Il ajouta des signes d’appel entre les deux cercles. Pour certains, il ne fiait qu’à son intuition et à la logique, car dans les sorts du même genre, les signes étaient récurrents et il pouvait ainsi deviner lesquels étaient utiles. Sarah s’approcha avec un bâton et corrigea derrière lui un signe. Puis elle alla plus loin et dessina une étoile suivit de quelques signes. Arate s’étonna et elle dit : " pour que les autres en profitent. "
Enfin prêt, Arate se plaça au milieu de son pentacle et mit la magie en action. Les signes s’illuminèrent et une colonne de lumière de la taille du cercle le plus grand l’entoura. Certains habitant applaudirent. Sarah fit une magie sur son propre dessin qui s’alluma aussi et dont une vapeur rouge sorti. La vapeur s’enroula autour du cylindre de lumière d’Arate.
Celui-ci était très concentré. Il fallait qu’il parvienne à trouver l’esprit de son maître dans l’immensité du monde. Et il n’y arrivait pas. Il était très loin. Essayer d’appeler Lucie serait encore plus dur, elle était encore plus loin. Il commença à désespérer.
Les villageois restaient en haleine devant le spectacle. Sarah lui posa la main sur l’épaule et s’entoura de magie très puissante. D’un seul coup de l’énergie tournoya autour d’elle provoquant vent et lumière. La colonne s’agrandit d’un coup et illumina le ciel. " Houaaaa ! " fit la foule.
" —Et il y a trois heures elle n’arrivait pas à marcher !
—Elle est vachement forte !
—Normal, c’est une elfe, dit le docteur. Les elfes sont doués en télépathie dit-on.
—Vous êtes sûr ?
—Oui, se sont ses oreilles d’origine(6)(7).
—Qu’elle est belle ! "

Arate entendit Sarah parler dans sa tête : " Tu le vois ? " Il répond de la même façon : " Oui. " Sarah l’entendait. Le professeur sentit les ondes du sort tomber sur lui. Il fit un sort et se brancha sur leur longueur d’onde.
" —Arate ! Sarah ! Je vous entends ! " Dit-il. Sa voix partait dans les airs, déformée par le sort, rebondissait l’atmosphère à 23 000 mètres d’altitude et retombait dans l’esprit des deux autres, que le sort décodait. Sa voix retentissait alors dans leur tête. Le pentacle de Sarah s’affola et vibra sous les coups de la réponse. Sa voix amplifiée s’entendit à travers les oscillations du sort et dans toute la place du village. Les spectateurs poussèrent un " ahhhh " de satisfaction. Quelques " chut ! " plus tard dans la foule, ils écoutèrent.
" —Maître, nous sommes sur le deuxième continent ! Nous aimerions savoir ce que vous avez vu cette nuit !
—Des démons ont attaqué l’île dorée !
—Vous les avez repoussés ?
—Oui, ce n’étaient que des petites frappes. Ils venaient de Puritas. Il doit y avoir eu une ouverture de passage là-bas.
—On l’a vu : un vortex géant de la dimension prison des démons vers Mana. Vous savez qui l’a refermé ?
—J’ai suivi la scène et je pense que se sont soit les esprits qui sont arrivé en masse à l’aube…
—Ce sont donc des esprits ?
—Oui, mais de puissant esprits. Soit c’est Paul Mana ou Méka qui l’ont fermé. Ils étaient tous au-dessus de Puritas.
—Paul Mana est revenu ! " Dans la foule beaucoup de monde fut soulagé. Quoi qu’il puisse se passer par la suite, le Chevalier Mana était dans les limites de l’invincibilité.
Le vieux maître avait déduit les personnes présentes en suivant leurs auras et les énergies en jeu, mais il ne pouvait savoir ce qu’il s’était passé. Il n’était pas aussi performant que les elfes.
" —Maître, dit Sarah, est ce que vous savez ce qu’il est arrivé à Whirl ?
—Je n’ai pas sentit son aura.
—Ni à Puritas ni ailleurs ?
—Ni ailleurs. Désolé. "

Bilan de guerre

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Les premiers êtres à arriver sur Mana profitant des passages ouverts furent des monstres végétaux et quelques esprits, appelés par le Mage Ultime. Ils arrivèrent sur Puritas.
Les esprits examinèrent l’état de l’arbre Mana, et commencèrent à soigner ses blessures internes et regonfler sa puissance et son aura. Les végétaux firent un check-up du sol ruiné. Quelques-uns uns, de gros amas de compost à pattes, dégoulinants de liquides bizarres, se laissèrent tomber à terre et moururent sur le coup. Ils se décomposèrent en quelques minutes, humidifiant et donnant au sol la consistance dont tout jardinier rêverait pour ses cultures.
Un peu plus tard, d’autres arrivèrent. Des dizaines d’autres monstres du même type pour finir leur vie comme engrais. D’autres plantaient et incantaient pour aider à la reconstruction de la forêt. Des spécialistes en transfusion d’énergie arrivèrent, de très loin. Puritas renaissait à grande vitesse.
Les trois grands dragons de Mana étaient maintenant dans des cocons transparents et se régénéraient proprement. Dans quelques semaines ils seraient à nouveau en pleine possession de leurs moyens.
Quelques racines de l’arbre Mana s’écartèrent et un œuf gluant en sortit. Il cassa et un petit animal rongeur en sortit. Le premier monstre de Mana. La faune et la flore de Puritas seraient de nouveau magnifiques. Il suffisait d’attendre.

Un peu en hauteur, Paul Mana regardait le petit animal faire ses premiers pas. Il reposait sur une grosse branche de l'arbre Mana. A ses côtés, un esprit immatériel de la forêt regardait aussi la scène.
" —Le miracle de la vie. " Commenta le gardien des arbres et des plantes, flottant.
" —L’arbre Mana va bientôt refleurir.
—Je sens sa sève repartir.
—Nous sommes repartit pour un très grand cycle.
—Méka avait raison. C’est le début de la quatrième période.
—Alors, Paul, vas-tu à nouveau nous quitter ?
—Non, il y a bien assez de travail ici. Et puis j’ai assez supporté d’être humains et d’esprits ses temps ci. Ma partie monstre Mana s’ennuie. "

Dans l’auberge de Sudia, Sophie accueillie Arate et Sarah qui étaient arrivés depuis le village voisin. Pendant quelques temps, ils restèrent sur place. Arate c’était mit en tête d’écrire tout ce qui s’était passé avant que la réalité ne soit déformée par le temps. Sarah suivait les cours du centre, et apprenait à lire sur les lèvres. Elle s’était complètement investie dans ce travail et progressait à grande vitesse. De plus, elle développait une semi-télépathie inconsciente et comprenait ce que les autres voulaient dire de cette façon.
Paul Mana n’avait plus donné de signes de vies. Quelqu’un était passé dans le désert de Kakkara et il avait trouvé sa maison abandonné mais en bon état. Si l’on cherchait à le trouver d’après on aura, il était à Puritas.
L’âme de Whirl et le Démon du Désert avaient disparut. Lucie, grâce au corps immergé de Whirl, avait pu se renseigner sur lui et était au courant de ce qui lui était arrivé. Mais son corps était maintenant vide.
C’est par Lucie que les informations les plus fiables arrivèrent. En plus de l’histoire de Whirl, ils apprirent que Méka était mort. Elle leur annonça aussi que les passages entre les dimensions étaient à présent ouvert, ce qui d’ordre pratique ne changeait pas grand chose. Par contre, toute personne désirant partir et découvrir le monde extérieur le pouvait, à condition de quitter définitivement son corps, c’est à dire de mourir.
Dans l’autre sens, des visiteurs pouvaient aller à Mana. Mais à la douane se trouvaient des esprits de puissance qui empêchaient l’immigration sauvage. Le passage à la totale liberté de mouvement allait se passer sur des centaines d’années. Le premier être extraterrestre fut un esprit magicien, il fut reçu à l’école de magie, et commença un long échange de savoir.

Sophie avait perdu un frère et un grand-père dans l’histoire. Elle était encore plus seule et orpheline qu’avant. Elle se demandait si elle devait en vouloir à quelqu’un, en se couchant.
Cette nuit là elle fit un drôle de rêve. Yaskiry volait dans les airs, transparent, heureux. Elle était au sol, sur une terrasse du château de Tasnica. Yaskiry descendit vers elle.
" —Sophie, lui dit-il. Bonjour !
—Grand-père… Que fais-tu dans les airs ?
—je suis venu te dire, car j’en ai jamais eu le temps, je suis venu te remercier de m’avoir sauvé. Merci infiniment de m’avoir sorti de ce rubis.
—Bah, heu… c’est rien.
—Et je voudrai aussi te dire que l’âme de ton frère est sauvée.
—Ce qui veut dire ?
—Que tu le reverras, un jour.
—Et quand ?
—Quand Sarah l’aura retrouvée. Tu n’as qu’à le lui dire. "

Deux mois plus tard…
" —Où vas-tu, Arate ? Et réponds lentement.
—Je vais à l’école de Magie, Sarah. Je vais y finir ma formation. Le maître m’a promis un surplus de cours en télépathie. Et toi ?
—Je rentre chez moi.
—Et c’est où ?
—C’est secret. " Elle fit un sourire, prit son sac sur l’épaule et sorti.

" Ce monde est stable "

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L’ouverture de ces passages changea bien des choses. Bien des être firent leur apparitions dans bien des mondes. Des dimensions qui servaient de prisons furent ouvertes, et ce ne furent pas toujours des êtres maléfiques qui en sortaient.
En particulier, beaucoup d’Esprit de Puissance qui avaient créé des mondes assez horribles virent leurs habitants s’exiler dans d’autres dimensions.
Les Elfes Magiques transformèrent leur monde en un grand complexe bibliothécaire. Des milliers d’êtres s’y rendaient par jour pour échanger leur savoir. Ils eurent beaucoup de succès. On les appelle les gardiens de la toile dimensionnelle de la connaissance.

De sa taille imposante, toujours en armure de chevalier sous le service de l’imperium pourtant détruit il y a bien longtemps, le démon repenti faisait le garde sur la place du marché de Sudia. En fait, il était là surtout pour profiter de l’air de Mana qu’il aimait tant. Depuis sa libération de sa dimension prison, il était passé par Puritas et l’arbre Mana lui avait donné sa bénédiction.
Il était immobile comme une statue, ne bougeant que la tête, très lentement. Il observait les passants qui devisaient gaiement. Il avait déjà passé 3 jours immobiles dans la forêt à se délecter de la vie des animaux. Maintenant il prenait sa dose de joie humaine. Il faisait partie des démons qui se nourrissent des sentiments. Avant, il se nourrissait plutôt de la peur et de la souffrance, mais la joie, bien que moins nourrissante, était maintenant son principal repas.
La plupart des passants ne savaient pas qui était ce guerrier géant, qui faisait un peu peur malgré son sourire tranquille. Ils passaient sans rien dire.
Sarah, qui allait vers le port rejoindre son bateau qui la mènera vers le premier continent, s’arrêta à sa vue et s’approcha de lui :
" —Mr Schwarzy !
—Bonjour, Sarah Id’juana. " Répondit-il. Sarah avait encore beaucoup de mal à lire sur les lèvres, mais Schwarzy parlait de façon tellement lente et posée qu’elle n’avait pas de problème avec lui. Et c’était sans compter sur sa semi-télépathie.
" —Il y a quelque chose que je voulais vous demander, dit-elle. Maintenant que je suis sûre que vous êtes avec les humains… Pourquoi vous avez quitté les démons pour Mana ?
—Et bien… parce que de tous les mondes que j’ai visités, et il y en a beaucoup, j’ai trouvé celui de Mana… stable. Très stable. Ce monde est pour moi signe d’égalité, de durée. Un être qui y vit, quel qu’il soit, à de la chance d’y être.
—Je croyais que les démons aimaient le chaos.
—Ceux qui y ont un intérêt. Comme Rambo. Il aime la sauvagerie car il se nourrit de sang et non d’émotions.
—Alors votre esprit chevaleresque, ça ne vient pas de votre service chez l’empereur ?
—Non, c’est de naissance. " Sarah lui fit un sourire et jeta un coup d’œil à son épée. De ses deux mètres, Schwarzy se permettait d’avoir à sa ceinture une arme que les plus forts guerriers gardaient dans leur dos. Cette épée géante lui fit penser à l’habitude démesure de Whirl. Il cherchait toujours à avoir une arme énorme et une force géante. Il préférait les poings à la magie.
Elle se dirigea vers le port en laissant couler quelques larmes.

Le monde des morts ?

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Autours de lui tout était blanc. Une brume blanche l’entourait, mais il ne faisait ni froid ni chaud. Sous ses pas, il déplaçait et faisait tournoyer la poussière au sol, qui volait aisément, et devenait brume. S’habituant à l’ambiance, il finit par distinguer dans le brouillard les murs et le plafond de la pièce. Il devait être dans un château. Un château remplit de brume. L’ambiance était triste à pleurer.
Il connaissait cette déco. C’était le château de Tasnica. Mais c’était différent. Ce n’était pas le château de Tasnica aujourd’hui. C’était le château il y a cinquante ans, quand il y est allé la première fois, en mission diplomatique. Etait-il retourné dans le passé ? Cela semblait d’autant plus probable lorsqu’il vit arriver Jean de Tasnica.
" —Un fantôme ?
—Pas plus que toi, Méka.
—Oh que si ! Moi je suis immortel ! Ultimage m’a promu.
—Tu es alors le premier immortel mort. Bienvenue au paradis.
—Le paradis, ici ? Tu te fous de moi, Jean. Mana n’a aucune raison de m’envoyer au paradis.
—Mana n’a plus aucune prise sur ton âme. Et je pense que c’est en ça que tu es immortel. Viens, je vais te faire visiter.
—Visiter Tasnica ? J’ai été le roi de ce pays et le gérant de ce château, petit !
—Le paradis est un endroit où les âmes de morts peuvent demeurer, et où elles ont tous les pouvoirs qu’elles peuvent avoir. Nous pouvons donc choisir comme nous voulons nos lieux de résidences, notre entourage. Car c’est nous qui le créons. Nous choisissons nos visages et toute la matière qui nous entoure.
—Alors pourquoi as-tu pris ce visage de vieillard ? Et pourquoi ton château est-il plein de brume ?
—Le visage c’est pour que tu me reconnaisses, et le château, tu es le seul à la voir plein de brume. Dans mon souvenir, Tasnica est un endroit magnifique où la lumière entre par toutes les fenêtres, et dont l’air marin nous revigore dès le matin. "
Ils arrivèrent dans la bibliothèque. Sur place, plein de monde était là. Paul de Tasnica, le père de Paul Mana ; l’Empereur Vandale ; son maître d’arme ; des dizaines de personnes vivants au château de l’empereur, qu’il connaissait bien. Les voir ici à Tasnica était assez bizarre. En regardant plus profondément derrière eux il crût voir que les murs étaient différents. Et oui, derrière eux, s’élevaient les tentures de la dictature de l’Empereur. Les murs étaient ceux du château de Nordia. Château aujourd’hui en cendres depuis la dernière guerre.
Toutes ces personnes, dont le background ensevelissait peu à peu le décor de Tasnica pour celui de Nordia, étaient physiquement pareilles au jour de la mort de Méka, il y a cinquante ans. Pourtant la plupart d’entre eux avaient vécu plus longtemps et étaient devenu vieux avant de mourir. Etaient-ce eux qui décidaient de leur apparence, ou lui qui les voyait comme dans ses souvenirs ?
Des soldats, des valets qu’il avait vu au quotidiens. Certains étaient même mort avant lui. Il remarqua parmi eux Nathalia, sa seule maîtresse à Nordia. Elle lui fit un sourire. Dans un coin, ses parents, qui le regardaient avec fierté, avec le même air que lorsqu’il gagna son premier combat au bâton le jour de ses 7 ans. Ils étaient enlacés comme des amoureux, comme s’ils avaient oublié les querelles presque meurtrières qui les avaient séparés à coups de vaisselle volante et d’insultes lorsque Méka avait encore 14 ans.
Etait-ce donc vrai ? Etait-ce donc possible ? Un paradis où tout le monde était heureux ? Un endroit mystique dans lequel même l’Empereur Vandale pouvait garder un sourire bienveillant, cet homme qui n’avait jamais eu ni sourire ni pitié de son vivant. Que faisait-il au paradis d’ailleurs ?
" —Et alors ? Demande Méka à la foule. Qu’est ce qu’il y a de beau à faire par ici ?
—On discute, lui répond Jean. On apprend. On s’ouvre.
—Et on change, conclu Vandale.
—Pourquoi pas ? Je peux bien rester ici une vingtaine d’années.
—Cela pourrait être intéressant, dit son maître. Mais tu as autre chose à faire d’abord.
—Tu dois encore expier pour quelques crimes, Méka. Tu as un séjour en enfer à finir.
—Et alors ? Puisque Mana n’a plus de prises sur moi, c’est moi qui décide !
—Justement, répond Jean.
—Justement, c’est pour cela que nous te demandons d’y aller, toi-même.
—Et pourquoi ?
—Parce que quelqu’un t’y attend. "

Mon paradis se trouve en enfer

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C’est donc ça que lui avait alloué le Mage Ultime. Méka était maintenant au statut de démon supérieur. Ce qu’il voulait, en somme. Grâce à ses pouvoirs de très haut niveau, il pouvait facilement emprunter les passages dimensionnels, maintenant tous ouverts. Il n’était soumis à aucun dieu, il était pleinement responsable de son âme.
Méka plaça autour de lui des points magiques invisibles et s’entoura d’un sort magique pour glisser. Il en appela aux puissances maléfiques d’outre monde. Sa magie se teint en noir, et à ses pieds apparut une lumière aveuglante.
" Salut. " Dit-il à la foule. Il commença à s’enfoncer dans le sol, dans le portail créé, d’où sortait la lumière. Il y disparut complètement. Flottant maintenant dans un monde de lumière, il continua son sort et un autre trou apparut à ses pieds. Un trou noir, par lequel la lumière s’échappait, comme de l’eau dans un trou.
Méka passa et apparut dans le ciel orageux des enfers. Il reconnaissait cet endroit. Il y avait voyagé. Il se posa lentement à terre en regardant le paysage immense des ténèbres. A perte de vue, ses volcans qu’il n’avait jamais atteint, dans l’horizon. A sa droite, l’immense crevasse de plusieurs kilomètres de profondeurs dans laquelle étaient des milliers de prisons, dont la sienne. A gauche, le désert sans fin qu’il avait traversé. Eparpillés, des villages, des dragons gardiens, des flammes éternelles.

Le ciel était noir et rouge. Il l’était toujours. Des éclairs déchiraient le ciel, toujours. Et au loin, des milliers de dragons géants semblaient voler. Toujours.
Rien ne changeait en enfer. Depuis des milliers d’années, les âmes des pêcheurs y apprenaient l’humilité. La section de Méka était la plus grande. Réservée aux guerriers d’élite comme lui, gardée par des dragons de toutes sortes. Il existait certainement sur une autre planète les enfers des gens normaux, gardés de petits diables gigotant.
Ici, c’était l’enfer le plus magnifique, le plus chaud, le plus rouge. N’est ce pas superbe, ce monde où les reptiles géants règnent en maîtres, où rien n’a de sens pour les âmes égarés sinon l’envie de partir. Ces âmes, vivant dans des villages à la vue de tous, restaient ici des centaines et des centaines d’années. C’est d’eux que Méka avait apprit le plus.

Méka posa enfin un pied à terre, puis l’autre. Son sort de lévitation s’arrêta et sa cape retomba, subissant la gravité. Non, l’enfer n’avait pas changé. Et ce qui l’avait rendu supportable, c’était…
" Tu en as mis du temps ! " Dit une voix derrière lui. " Comment as-tu osé sortir des enfers sans moi ? "
Méka effectua un demi-tour et fit un grand sourire. Etait-ce pour se faire pardonner ou était-il vraiment heureux ?
" Krissie ! "

A suivre...

Je n'ai pas pu me résoudre à choisir une musique de fin. Ecoutez donc ces trois là l'une après l'autre...

Ainsi le monde continua à tourner, les oiseaux à chanter et les magiciens à enchanter.
En quelques centaines d’années à peine l’univers entier était proprement géré et stable. Il s’ensuivit une paix incroyable et un calme fabuleux durant au moins trois mille ans. C’est pas beau la vie ?

Si j’en ai le courage, je raconterai un jour une suite à ce roman. De bien plus petite ampleur, une histoire courte dont l’héroïne sera Sarah, et où vous comprendrez enfin pourquoi elle est restée sourde ! C’est vrai, quoi. Pourquoi, bordel de merde ?? Attendez 2050 et peut-être la réponse sera sur papier.
En attendant, je vous souhaite une bonne continuation, et n’oubliez pas la morale de cette histoire :

Bonus

Magies :

Mur : Créé une barrière invisible autour de l’être et repousse, voire inverse, les magies extérieures. Le mur peut être appelé par les magies de bases ou des éléments. La barrière devient momentanément blanche lorsqu’elle est touchée par une boule de feu ou autre magie. On peut briser un mur magique en éclatant au poing celui qui l’a créé ou en utilisant une magie anti-mur (et oui, ça existe).

Mur Clair : Créé une barrière qui protège des attaques physiques : c’est un véritable mur. Forme un dôme autour du magicien, sur lequel les autres se cassent le poing. Ce mur protège aussi des flèches, des pierres… mais ce qui est immatériel, comme une magie peut le traverser.

Armure : Lancé par une magie des élément de Mana, ce sort créé pour un guerrier une armure de l’élément utilisé. L’arme du guerrier est aussi ensorcelée et est transformée en arme magique de l’élément.

Calendrier Mana :

Avant 1ère Période 2ème Période 3ème Période 4ème Période
(Note: cette partie du calendrier est inconnue de tous)

-X : Mana et Ultimage enferment les démons dans des dimensions prisons.

-X : Mana créé son monde.

-10 000 : les humains sur Mana deviennent assez évolué pour faire de l’élevage.

-5 000 : Des guerres barbares ravagent le monde.

-3 000 : Age de Fer

0 : Naissance de l’Arbre Mana.

250 : construction des 8 palais de Mana.

1750 : débuts de la grande révolte contre Mana.

1830 : les premiers elfes voient le jour.

1999 : naissance du premier Chevalier Mana.

2020 : plus d’un quart de la population est morte, due aux guerres.

2100 : le Démo Mana détruit presque tous les non humains.

2150 : le Fort Mana est engloutit.

2400 : colonisation du deuxième continent.

2790 : Quête des héros de la légende. Ténébro est détruit.

2843 : Méka piège Paul.

2844 : Grande attaque des démons, les mondes s’ouvrent.

67Et voici donc la question que vous vous posiez tous : pourquoi personne ne suspectait que Sarah était une elfe alors qu'elle a les oreilles pointue ? Et bien parce que ces derniers temps, sur Mana, il était la mode d'avoir les oreilles pointues. Beaucoup de jeunes filles coquettes se sont faites modifiées les oreilles pour les avoir pointues, pour faire elfe. Grâce à cela, les elfes purent passer plus inaperçu sans avoir à cacher leurs oreilles avec leur cheveux. Enfin, cela marche pour les femmes uniquement. back